Bio et Naturel, quelle différence?

Depuis quelques années, manger, s’habiller et prendre soin de soi de manière plus écologique est devenu très tendance.

Si tu es en train de lire cet article, c’est que toi aussi tu t’interroges. Tu ne veux surement pas être le mouton de plus à suivre le troupeau sans comprendre comment fonctionne la « jungle des nouveaux types de cosmétique ». Le mot "naturel" est beaucoup utilisé dans le mouvement de la beauté verte.

C’est vrai… Mais au premier abord, il y a de quoi rester sceptique et se demander :

  • Quelle est la différence entre bio, naturel et conventionnel ?

  • Quand un ingrédient est-il considéré comme synthétique ?

  • Les parabènes sont-ils vraiment dangereux ?

  • Quels sont les ingrédients à éviter ?

  • Que signifient les Labels ?

  • Les produits chers sont-ils les meilleurs ?

Cependant, il est quand même intéressant de constater que ceux qui s’engage pour la protection de la santé, de l’environnement et des animaux ne peuvent que se réjouir du succès des cosmétiques bio et naturel à travers le monde.

On vit dans un monde où certaines entreprises cherchent à prendre une part d’un marché (donc ton argent) sans vraiment se soucier de la santé du client. Heureusement, elles ne sont pas toute ainsi. Ce qui est sûr est que tout ce qui tenu bio ne l’est pas forcément. Une belle image de marque peut en cacher beaucoup.

Il ne reste qu’à examiner comment différencier tous ces produits de beauté qui sont exposé dans nos magasins préférés. Tout d’abord, le marché des cosmétiques est constitué de produits dit :

  1. Conventionnels

  2. Naturels

  3. Bio

Un produit dit « conventionnel » est un produit peu ou pas biodégradable qui privilégie les matières synthétiques ou très transformées (au meilleur prix sur le marché), qui contient beaucoup de produit inerte issus de la pétrochimie, un faible taux d’actifs végétal mais surtout potentiellement toxique s’il est utilisé en combinaison avec d’autres et de façon répétée.

Un produit dit « naturel » est composé essentiellement d’ingrédients biodégradables. Il tente de remplacer les ingrédients synthétiques par du naturel ou du végétal. C’est aussi un produit qui n’est pas certifié bio et donc parfois difficile à identifier soit pour des raisons de coût ou soit parce que l’un des ingrédients n’est pas autorisé dans les chartres Bio.

Un produit dit « bio » correspond à la charte de certification bio stricte tout en étant aussi efficace. C’est-à-dire que cette chartre impose un pourcentage minimum d’ingrédients issus de l’agriculture biologique.

Exemple

Une huile végétale issue de l’agriculture biologique est automatiquement une huile bio. Mais pour les produits cosmétiques que nous utilisons, les choses sont bien différentes. Une personne qui prépare son propre masque de soin avec de l’huile végétale bio et du miel bio a un produit parfait du point de vue des exigences naturelles et bio.

Celui qui est un puriste, très porté sur la nature et se lavant exclusivement avec du Rhassoul, utilise bien un produit naturel, mais qui n’est pas bio, car le Rhassoul provient de la nature et non de l’agriculture biologique. Les extraits d’algues proviennent de la mer, mais ne peuvent être considérés comme bio. Même si certains ingrédients se trouvent à l’état naturel, on ne peut pas les labelliser bio, car ces ingrédients ne sont pas issus de l’agriculture biologique.

À quel point, la cosmétologie naturelle et bio est-elle naturelle ? En cosmétologie naturelle, seules les matières premières provenant de la nature sont utilisées. En tant que consommateur, tu auras tendance à penser qu’un produit cosmétique naturel est constitué exclusivement de matière vraiment naturelle et ou de matières premières issues de l’agriculture biologique. En réalité, les cosmétiques peuvent contenir très peu d’ingrédients bio, et même peu de matières vraiment naturelles en fonction des différents labels. Il existe plusieurs facteurs qui déterminent la qualité bio ou naturelle d’un produit.

  1. Le fabricant : d’un fabricant à un autre, le taux de substances véritablement naturelles varie. C’est-à-dire soit leurs produits cosmétiques contiennent un pourcentage minimum de matières premières naturelles et/ou issues de l’agriculture Biologique contrôlée ou soit ils peuvent offrir à leurs clients une meilleure qualité.

  2. Le type du produit : un produit cosmétique certifié bio par un Label doit obligatoirement contenir un pourcentage minimum de matière première issue de l’agriculture biologique. Cependant, d’un label à un autre, d’un produit à un autre, ils peuvent contenir un taux plus élevé d’ingrédients d’origine naturel et offrir une meilleure qualité bio.

  3. Les cahiers des charges servent à formaliser le besoin et à l'expliquer aux différents acteurs pour s'assurer que tout le monde est d'accord.

« Naturel » ou « issu de matière première naturelle », ne signifient pas naturel, pourquoi ? Il existe de nombreuses matières premières naturelles qui ont besoin d’être transformées pour pourvoir être utilisé afin d’extraire un composé actif. Par exemple, les tensioactifs ainsi que les émulsifiants sont obtenus à partir d’un produit de base qui est ensuite transformé par le biais de processus chimiques lourds. Les principaux processus autorisés par les Labels (mécanique et chimique simple) sont :

  • Le broyage

  • Filtration et purification

  • Pression à froid

  • Séchage

  • Stérilisation douce

Et bien d’autres encore.

Exemple de procédé chimiquement lourds : Décoloration chimique, irradiation, extraction par solvant (hexane, toluéne), Ethoxylation, traitement au mercure, etc… Mais qui sont ces Labels ? En France, on retrouve :

  • Nature&Pogrès est une association créée en 1964 regroupant des producteurs agricoles, des fabricants cosmétiques et des consommateurs. Il est le premier label à avoir fixé un référentiel Biologique sur le marché français de la cosmétique naturel en 1998.

  • COSMEBIO crée en 2000-2002 et approuvé par l’État, pour les produits de soins dermatologiques naturels et biologiques.

  • ECOCERT (cosmétique écologique et biologique) est un organisme français de certification pour l’agriculture biologique, créé en 2002, qui a ensuite étendu ses activités à d’autres produits de consommation.

Les Labels européens, on retrouve :

  • BDIH Allemagne est un label allemand né en 1966 pour les cosmétiques naturels, développé par l’association fédérale des entreprises commerciales et industrielles allemandes pour les médicaments, les produits diététiques, les compléments alimentaires et les cosmétiques.

  • NATRUE (Natural and Organic Cosmetics Association) créé en 2008 et un organisme à but non-lucratif, International. Il a été fondé par les pionniers en matière de soins naturels pour la peau.

  • COSMOS-Organic et NATURAL est un nouveau logo européen certifiant la qualité naturelle des cosmétiques qui devrait remplacer la labels français Cosmébio et Ecocert par Cosmos ou NAT. Il a été mis en place par les organisations Biofrum, Cosmébio, Ecocert, BDIH, AIAB et ICEA et Soil Association.

  • SOIL Association Organic Standard, Royaume-Uni 2002

  • Bioforum, Belgique 2004

  • Cosmesi bio Ecologica, 2005

Et bien d’autres encore… La définition du « bio » et du « naturel » selon les labels Chaque label détient son propre cahier des charges définissant les substances peuvent être utilisées dans des produits cosmétiques certifiés ainsi que les procédés et réactions chimiques pouvant être admis dans la fabrication des matières premières. Un produit cosmétique certifié bio par les labels doit obligatoirement contenir un pourcentage minimum de matières premières issues de l’agriculture biologique. Cependant, ils n’ont pas toutes les mêmes exigences.

  • ECOCERT et COSMEBIO

Le cahier des charges impose la présence de 5 % (pour une certification « cosmétique écologique) à 10 % minimum (certification « cosmétique bio ») d’ingrédients issues de l’agriculture biologique. Au final, on se retrouve avec une qualité naturelle moindre, car ces 5 % ou 10 % peuvent être des substances riches en Eau ou Hydrolat (eau compris).

  • NATRUE

Le cahier des charges de NATRUE est nettement plus restrictif, comparé à d’autres. Il préconise au moins 70 % voire 95 % des matières premières véritables (eau non compris)

  • BDIH

Le cahier des charges préconise au moins 95 % des produits de qualité bio. Tout produit cosmétique portant ce label doit contenir certains ingrédients en qualité bio : beurre de karité, huile de Jojoba, Calendula, Olive, Tournesol, Sésame, Camomille, etc.

  • Nature&Pogrès

Le cahier des charges ne définit pas de pourcentage, mais prescrit que tous les ingrédients végétaux proviennent de l’agriculture biologique.

  • SOIL association

Le cahier des charges préconise au moins 95 % des ingrédients doivent provenir de l’agriculture biologique ou de l’élevage biologique et ceci sans eau ni hydrolat.

  • COSMOS

Le cahier des charges préconise au moins 10 % des ingrédients doivent être en qualité bio pour les produits rincés, une lotion ou d’une poudre (eau compris).

Pour bien vous résumer « Bio et naturel, quelle différence ? » Par « bio » : on entend produits composés d’ingrédients issus de l’agriculture biologique. Les ingrédients utilisés ont été produits selon les réglementations qui régissent l’agriculture bio. Principalement sans pesticides. La « qualité bio » étant régie par des cahiers des charges, on peut donc être sûr qu’un produit est bio en fonction de son label.

Par « naturel », on entend, un ingrédient qui respecte l’environnement tant par la production tant que par biodiversité.

En théorie, le produit n’est pas composé d’ingrédients chimiques. On peut donc acheter un produit dit « naturel », qui propose une large palette d’ingrédients naturels, mais s’accompagner de produits synthétiques comme les methylparabene ou de methylisothiazolinone (conservateur chimique).

On parle alors de camouflage ou de « greenwashing »...

C'est vraiment "fou", ce qu'on les industries peuvent mettre en place pour jouer su notre mental. Le prochain sujet portera sur cette nouvelle stratégie".  

 

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